Né à Paris en 1955, Alain Roudier fait ses études classiques à l’Ecole Normale de Musique de Paris. De 1978 à 1979, il est chargé de l’enseignement de la musique au Centre Culturel Français de Brazzaville (Congo). Il y organise de nombreuses expositions sur la musique, la littérature et la préhistoire. A partir de 1983, il est l’élève d’Alain Planès, puis de 1985 à 1988, il étudie avec Menahem Pressler (Beaux-Arts Trio de New York) à Bloomington (USA). Organologue, chercheur, concertiste, Alain Roudier réunit une collection d’une vingtaine d’instruments anciens, de 1780 à 1900, qui retracent de façon unique l’histoire musicale de la facture instrumentale européenne et américaine. Il donne de nombreux concerts en Europe sur ses instruments anciens ainsi que des conférences sur l’évolution de la facture instrumentale. En septembre 1988 dans le cadre du Festival de Besançon, il conçoit et réalise une exposition Autour du Pianoforte. Il fait intervenir Paul Badura-Skoda, qui pour la première fois présente plusieurs pianos de sa collection en France. En 1989, il est invité en Bourgogne lors du Festival de Meursault aux côtés de Jorg Demüs, où il est chargé de réaliser une exposition avec conférences et concerts ainsi qu’à Avignon en 1990 à l’occasion de la Troisième Biennale des Instruments Anciens. En 1993 il est chargé de cours sur l’histoire du piano au Centre de Formation des Apprentis La Bonne Graine à Paris. Il organise des stages et des semaines de restauration pour ses élèves dans le cadre d’une exposition Sébastien Erard – L’Aventure du Pianoforte au Musée des Beaux-arts de Besançon en 1995 dont il est le commissaire scientifique. La même année, à Luxeuil-les-Bains, il met en place des rencontres avec le pianoforte, donnant lieu à la publication de ses recherches sur la facture française et plus spécifiquement sur la famille Erard. Pour la première fois un Erard en forme de clavecin (vers 1795) est entendu. En 1994, il est invité à Mulhouse pour une manifestation autour du pianoforte, puis à Blankenburg par l’Institut Michalstein (Allemagne) pour le premier symposium autour d’Erard. Ses conférences font l’objet d’une publication en plusieurs langues. Cette même année il travaille à la production des pianos à queue entre 1790 et 1800 de la manufacture Erard. Ses recherches sont publiées dans un ouvrage collectif Le pianoforte en France, ses descendants jusqu’aux années trente. En 1996 Alain Roudier est invité par l’Université d’Huelva (Andalousie, Espagne). Neuf instruments anciens y sont présentés pendant 4 semaines avec des concerts et la restauration d’un instrument de musique en public. A partir de 1994 débute une collaboration avec le Museo del Pianoforte Antico (Italie) dirigé par Bruno Di Lenna et la pianiste Temenuchka Vesselinova. Une première exposition avec concerts et conférences a lieu en 1996 à Vicenza au Palazzo Leoni Montanari. Cette exposition est suivie d’une autre, à Ala en 1999, autour de Chopin, George Sand. C’est la première publication commune entre Bruno Di Lenna et Alain Roudier : Pleyel au temps de Frédéric Chopin. Cette collaboration se poursuit en 2003 avec l’organisation d’une des plus grandes expositions d’instruments à clavier jamais réalisée : 50 instruments réunis au château de Trento pendant près de 5 mois. Suivent la publication de l’ouvrage et du CD Trois siècles de Pianos. De 2001 à 2004, Alain Roudier anime l’Académie d’Instruments Anciens d’Amilly (Loiret, France). En 2002, à la demande de la maison Pleyel, Alain Roudier conçoit avec la maison Steingraeber de Bayreuth (Allemagne) un nouveau piano de concert dont 3 prototypes sont fabriqués en 2003 et 2004. En 2004, Alain Roudier reçoit le prix Guiseppe Mazzotti, récompensant ainsi l’ensemble de son travail. De 2005 à 2008, il anime l’Académie d’Instruments Anciens organisée au Château d’Ollans (Doubs, France) et à la chapelle de Larians (Haute-Saône, France). Il fonde en 2008 avec Virginie Tarrête (harpiste) le Duo Sébastien Erard. |