A l’église Notre-Dame de Nazareth de Buis les Baronnies (26170)
Coup de Coeur des Sérénades en Baronnies |
La Chapelle Rhénane et le Quatuor 1781 présentent:
Les sept dernières paroles du Christ en croix de Joseph Haydn
La Chapelle Rhénane, dirigée par Benoît Haller, est reconnue pour son approche novatrice du répertoire vocal européen, notamment celui des périodes baroque et classique. Avec une équipe de musiciens et chanteurs solistes, l’ensemble s’attache à faire revivre les œuvres de compositeurs tels que Johann Sebastian Bach, Joseph Haydn, Heinrich Schütz ou Claudio Monteverdi, tout en cherchant à établir un dialogue entre ces musiques anciennes et le public moderne.
Leurs enregistrements, souvent primés, et leurs concerts sont salués pour leur sensibilité artistique et leur rigueur musicale. Ils mettent en avant une interprétation qui allie fidélité historique et une lecture profondément émotionnelle.
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Ancrée dans le baroque depuis sa fondation, la Chapelle Rhénane aura attendu de souffler sa vingtième bougie pour s’aventurer dans le répertoire classique. Ce projet est inauguré par l’ensemble avec la participation du Quatuor 1781, fondé par le violoniste Guillaume Humbrecht, qui mène fidèlement l’orchestre de la Chapelle Rhénane depuis près de 10 ans.
Le choix d’une œuvre dédiée au procès et à la mort de Jésus pour initier ce nouveau voyage n’est pas anodin et s’inscrit dans la continuité du travail de la Chapelle Rhénane, qui a grandi et mûri grâce à son travail acharné sur les Passions de Bach. Composé en 1786 pour orchestre, les Sept Paroles du Christ est rapidement adapté pour quatuor à cordes par Haydn lui-même. Le compositeur fait encore évoluer son oeuvre en 1795, la faisant renaître sous forme d’oratorio pour chœur, orchestre et solistes vocaux.
Ce format inédit pour quatuor vocal et quatuor à cordes a été créé en août 2021 lors des festivals Baroque de Tarentaise et Sinfonia en Périgord.
Samedi 12 avril 2025 à 17h00 | Eglise Notre Dame de Nazareh (click) de Buis les Baronnies (26170) |
Tarif 20€, gratuit -18ans | Nous vous encourageons à réserver pour ce concert. Ainsi, vous avez la certitude de pouvoir y assister dans les meilleures conditions, avec un accès à la salle plus fluide et des places réservées. |
Espèces, Chèque, Carte bancaire |
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Au programme:
FRANZ JOSEPH HAYDN (1732 – 1809) : Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix
- Introduction
- Évangile : Père, pardonne leur, car ils ne savent ce qu’ils font (Luc 23, 34)
- Sonate I : Père qui est aux cieux, abaisse ton regard depuis ton trône éternel
- Évangile : En vérité je te le dis, aujourd’hui même tu seras auprès de moi au paradis (Luc 23, 43)
- Sonate II : Tu es tout entier miséricorde, clémence et amour
- Évangile : Femme, voici ton fils, et toi, voici ta mère ! (Jean 19, 26-27)
- Sonate III : Mère de Jésus, toi qui ressentis sept fois les tourments de sa souffrance
- Évangile : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Matthieu, 27, 46)
- Sonate IV : Pourquoi m’as-tu abandonné ? Qui voit ici la trace de Dieu ?
- Introduction II
- Sonate V : Jésus appelle : j’ai soif ! (Jean, 19, 28)
- Évangile : Tout est accompli (Jean, 19, 30)
- Sonate VI : Tout est accompli, cloué au bois du sacrifice, Jésus pend dans la nuit
- Évangile : Entre tes mains, ô Seigneur, je remets mon esprit.
- Entre tes mains, ô Seigneur, je remets mon esprit, à présent, sa souffrance ne s’accroit plus.
- Le tremblement de terre. Il n’est plus.
En 1786, le marquis de Valdes-Iñigo, chanoine de l’église du Rosaire à Cadix, commanda à Joseph Haydn, alors au sommet de sa gloire, une œuvre musicale sur les Sept dernières paroles du Christ en croix. Cette composition, monumentale et adaptable, ressemble à un office des ténèbres, un service religieux marqué par une atmosphère d’obscurité et de recueillement.
Haydn raconte que, durant le carême, la cathédrale de Cadix était plongée dans une obscurité quasi totale, éclairée seulement par une grande lampe suspendue. Les portes étaient fermées à midi, marquant le début de la cérémonie. Après un prélude, l’évêque montait en chaire, prononçait une des Sept Paroles, la commentait, puis se prosternait devant l’autel. L’orchestre jouait ensuite, remplissant le temps entre chaque sermon.
La commande spécifiait sept adagios d’environ dix minutes chacun, durée que Haydn n’a pas pu respecter. L’œuvre comprend une introduction, sept sonates (intermèdes musicaux) et un tremblement de terre, en référence à l’office des ténèbres. Le succès fut immédiat.
L’année suivante, pour rendre l’œuvre plus accessible, Haydn la réduisit pour quatuor à cordes, ajoutant les paroles du Christ en exergue (en latin). En 1792, le chanoine Joseph Friebert créa une version chantée en allemand, qui intéressa Haydn. Avec l’aide du baron van Swieten, il transforma les Sept Paroles en oratorio, conservant l’aspect instrumental.
Il en accepta également une version pour piano, déjà donnée en concert par les Sérénades.
« Aujourd’hui, l’ensemble vocal La Chapelle Rhénane et le Quatuor 1781 ont associé quatuor à cordes et oratorio, créant une version qui, bien que légèrement adaptée, reste très fidèle à l’esprit de l’œuvre. Passons sur les polémiques sur les pratiques anciennes des réductions et adaptations, ces artistes ont tous les droits de création, surtout ceux de nous offrir de bons moments de plaisir et d’intelligence. Ce qui est fait avec cette version des Sept paroles du Christ en croix, tant dans le projet que dans la réalisation méticuleuse et virtuose sonore, propice à la ferveur, toujours humaine quel qu’en est l’objet. » (D’après un texte de Jean-Marc Warszawski)